Du permis CD…

Débutée en 1997 sur PlayStation 1, la série Gran Turismo a roulé sur pratiquement toutes les consoles Sony. Véritable révolution, le 1er opus a posé les bases en matière de simulation automobiles sur consoles. Possédant un mode Arcade et GT bien distincts, il dispose également d’un gros contenu. Mais aussi de bons gros pixels propre au hardware de l’époque qui n’enlevaient absolument rien aux sensations !

Proposant des replays dynamiques, une bande-son énergique (Garbage, Hole ou encore Fatboy Slim pour les versions occidentales) et de quoi passer des heures sur circuits grâce à toutes sortes de réglages. Puis Gran Turismo 2 a enfoncé le clou en sortant sur 2 CD: un pour chaque mode. La suite ? Et bien Gran Turismo a installé son parc auto sur les DVD de la Playstation 2, sur l’UMD de la PSP puis sur les blu-ray des Playstation 3 et 4. S’il a toujours voulu en faire plus, les opus n’ont pas toujours passé la ligne d’arrivée en tête. Peu importe, 25 ans plus tard le bébé de Polyphony Digital est toujours sur la grille de départ.

Au permis SSD !

Une fois les données nécessaires au lancement installées, le mode Music Rally vous permettra de vous faire la main. Purement arcade dans son déroulé, vous aurez le temps d’une chanson pour aller le plus loin possible. Et avec une voiture imposée.

De quoi se faire la main dans ce mode très accessible de Gran Turismo 7 sur Playstation 5. Même si sa setlist ne cessera de s’étoffer avec le temps, votre véritable carrière de pilote commencera lors de votre découverte de la carte du “monde”.

Ne vous fiez absolument pas à la taille de la carte principale car vous allez bel et bien faire le tour du monde des circuits. Alors position des mains à 10h10 sur votre DualSense et sortez vos bolides du garage !

Un volant nommé DualSense

Des feux de détresse aux appels de phares en passant par le déclenchement de nitro, l’ensemble des boutons de la DualSense est utilisé. La configuration de base permet un dosage chirurgical du frein et de l’accélération via les gâchettes ainsi qu’une direction précise au joystick gauche. Couplé aux indications du tableau de bord virtuel, on trouve très vite ses propres repères pour exercer les bonnes pressions en fonction de son véhicule. Et surtout on ne s’emmêle jamais les pinceaux car tout est instinctif.

Si toutefois cela ne vous convient pas, le mappage des touches est entièrement configurable. Notez que le motion driving est également possible grâce à la détection de mouvement. S’il s’avère être usant lors de longue course, l’immersion monte d’un cran lors des défis circuit.

Sur de courtes distances au volant de puissants bolides, les chronos tombent malgré un petit temps d’adaptation. En plus de cette belle petite surprise, le jeu est compatible avec la plupart des volants disponibles. Je vous laisse le soin de vérifier les compatibilités sur le site officiel du jeu car je n’ai que la DualSense. Et elle remplit très bien son rôle.

Conduite accompagnée

Si les permis vous aideront à progresser voir à apprendre des techniques de pilotage avancé, le jeu propose une assistance de conduite. Modifiable en fonction de vos attentes, libre à vous d’utiliser l’ABS, le freinage automatique ou encore l’affichage des trajectoires durant les courses. Comme cela ne change pas les récompenses reçues, les néophytes profiteront de ce confort un brin temporaire. Car tôt ou tard, il faudra se mêler au multijoueur et vous vous rendrez vite compte que cette aide solo deviendra un frein face au reste du monde. À vous de couper le cordon quand vous serez prêt !

Coup de polish sur la carrosserie

Cela ne vous aura pas échappé, Gran Turismo 7 est un titre crossgen. Si cela se ressent dans certains décors (notamment urbains), le traitement réservé aux voitures en est tout autre. En véritable star, elles ont eu droit à toute l’attention des développeurs: modélisation au top et reflet rutilant sur n’importe quelle pièce métallique…y compris sur le moteur d’essuie-glace d’un concept car ! Les bolides attirent vraiment toute la lumière. Cela tombe bien car elle est également très bien gérée.

Test : Gran Turismo 7 sur PS5

La plupart du temps nous sommes sous le charme de l’arrivée du crépuscule en pleine course ou en encore d’une percée d’un rayon de soleil entre 2 nuages serrés. En revanche l’effet de pluie ne laisse pas un si bon souvenir que les flaques glissantes prenant vie sur la piste. Et si vous vous posez la question, oui il est possible d’abîmer la carrosserie.

Tout comme les salissures (nettoyage possible contre 50 Cr, la monnaie du jeu), l’effet sera vraiment minime. Tant pis, on va se rabattre sur la rapidité du SSD et sur l’utilisation de la DualSense pour renforcer le côté nextgen.

Un métronome entre les mains

La DualSense prouve encore une fois que bien utilisée elle renforce l’immersion. Véritable sans faute côté retour haptique des gâchettes, vos pressions demanderont plus ou moins d’intensité. En effet, vous découvrirez très vite la conduite “normale” sur piste et vous ferez en sorte de la conserver après une violente sortie de route.

Les vibrations sont également à l’honneur en restituant, par exemple, votre passage sur des zébras comme dans votre propre voiture. Non je n’exagère pas: le rendu est assez bluffant. Côté bruitage cela reste conventionnel mais compatible avec le casque Audio 3D. Et si vous trouvez le crissement des pneus pénible à la longue, n’oubliez pas qu’en plein virage ils annoncent souvent un possible décrochage. Alors ralentissez un peu pour pouvoir écouter l’un des nombreux titres internationaux rock, électro, lounge ou encore classique remixé qui restent un poil en dessous des opus précédents.

Un café (très) allongé s’il vous plaît

Point de départ de votre carrière émergente, le café ne se contentera pas uniquement de vous donner mille anecdotes sur vos voitures. Il vous permettra également d’en obtenir gratuitement si vos résultats correspondent aux attentes. Et ce sur l’un des 29 circuits mondiaux mixant réel et créations originales. Vous poussant toujours à adopter une conduite de gentleman quelque soit la configuration des circuits, l’IA ne perturbera pas les amateurs de la licence. Malgré 3 niveaux de difficulté, elle n’est toujours pas agressive et se contentera d’aller plus vite dans son plus haut niveau.

Même en normal, vous aurez toujours besoin d’aller plus vite. Soit en achetant un véhicule (occasion ou neuf) plus puissant soit en préparant votre bolide préféré dans chacune des catégories. Et pour ça il faudra passer à la caisse.

Pilotage du budget

Inévitablement liés à votre progression, les Cr vous permettront toutes les folies. Mais dans un premier temps il va falloir être raisonnable et profiter des voitures gratuites. Ensuite le jeu vous conseille de bien préparer vos préférées. Et cela s’avère être une sage décision car la progression n’en est que meilleure, l’accumulation de Cr aussi.

Test : Gran Turismo 7 sur PS5

Même si on ne gagne pas de Cr en Music Rally et Drift Mode, on les accumule le reste du temps. Y compris si on fait un mauvais résultat: on peut toujours avoir 50% de Cr bonus si le pilotage est parfait ! Il faut donc se lancer dans tous les modes (permis, défis, missions, arcade ou encore grand prix) afin de remplir votre porte-monnaie. Mais aussi rapporter des coupes or car cela débloque des véhicules voir un billet de loterie. Les plus impatients se laisseront tenter par l’achat de Cr in game tandis que d’autres profiteront de la longue expérience offerte par le jeu. Personnellement, je ne suis pas pressé.

Dans les 2 cas n’oubliez pas qu’avoir 2 millions de Cr c’est bien mais aucun pavillon de la carte ne vous permettra d’acheter la maîtrise du pilotage. Même en créant un joli sticker pour votre bolide, vous ne tromperez personne une fois en piste !

World Turismo

L’hyper-connectivité du titre permet d’accéder à une multitude de vidéos depuis le musée, de poster nos photos sur le réseau social du jeu et d’être informé sur de futures évolutions. Mais il propose surtout du multijoueur de manière privée (salon local à 2 en écran scindé ou online) et mondial via GT Sport (jusqu’à 20). Autant vous dire que ce dernier m’a fait découvrir l’autre facette de Gran Turismo 7: celui des pénalités.

Si me faire dépasser dès le départ arrêté par une voiture mieux préparée ne me dérange pas, je ne peux que répondre de la même manière face à des concurrents ayant oublié la conduite gentleman apprise en solo. Du moins dans les premières parties car j’ai tellement pris de pénalité que mon score global a mis du temps à décoller. Ne prenez donc pas de mauvaises habitudes que vous n’avez pas, même si c’est tentant. Le goût des Cr gagnés n’en sera que meilleur.

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Test : Gran Turismo 7 sur PS5 réalisé par Pascal84 sur une version offerte par l’éditeur
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