Scars Above s’évertue, depuis son annonce, à nous séduire par ses présentations de qualité et nous accrocher la rétine. En effet, le titre des équipes de Mad Head Games mise sur une aventure solo basée sur l’action, mais pas que.

Il s’agit de leur tout premier projet à gros budget, qualifié en interne de AA. Le studio, fondé en 2011, s’est fait racheter en 2020 par Embracer Group. Il s’est alors lancé dans la création de jeux plus ambitieux, abandonnant les softs sur smartphone.

Voici notre test de Scars Above sur PS5

Scars Above a pour objectif de faire basculer Mad Head Game dans la cour des grands, mais les racines du studio sont encore bien ancrées.

Souvent de pair avec un style horrifique, le jeu de science-fiction à la troisième personne aime nous faire frissonner. Scars Above ne déroge pas à la règle. L’atmosphère générale s’y prête bien, puisque notre protagoniste débarque sur une planète hostile qui lui est totalement inconnue et paraît fort peu accueillante. Dès le premier chapitre, le titre aime de nous faire sursauter grâce à l’approche inopinée d’extraterrestres belliqueux et sournois.

Prenant la forme d’un TPS, Scars Above repose sur un triptyque exploration – réflexion – résolution et se révèle bien différent des canons actuels.

Scénario accrocheur

La partie exploration, nous emmène aux commandes de Kate Ward, une scientifique débarquant sur une terre alien. En vue de retrouver le signal du groupe de recherche précédent avec qui elle et son équipe ont perdu toute communication. L’aventure commence donc sur cette exoplanète dont on ne saurait déceler la dangerosité dans un premier temps. Il est indéniable que l’univers inventé donne envie d’être exploré. On sent néanmoins, en témoignent les ruines de civilisation qui se cachent sous la végétation, que nous ne sommes pas les premiers.

C’est d’ailleurs une porte fermée qui nous bloque le passage, entourée de symboles. Vous devrez partir à la recherche d’un autre chemin, ou d’indices pour continuer votre progression.

Heureusement, Kate est une scientifique, et à ce titre elle est équipée pour accomplir diverses analyses de son environnement : végétation, faune, matériaux… Les découvertes ainsi faites lui permettent d’en apprendre plus sur l’univers et vous offrent un codex qui s’annonce fort garni. C’est grâce à ces recherches que nous découvrons comment avancer dans l’aventure et utiliser les symboles. Après quelques instants, nous rencontrons les premières créatures qui se révèlent fort inhospitalières. Leurs assauts se révélant intenses au vu du nombre d’assaillants même s’il ne constitue pas un énorme de danger.

Comme indiqué précédemment, Kate est une scientifique, non une combattante équipée. Elle doit donc composer, dans un premier temps, avec un arsenal sommaire. Ce n’est qu’en effectuant des recherches sur différents éléments de végétation que vous pourrez améliorer votre arme afin de créer d’autres projectiles inflammable, électrique, empoisonné…pour une variété de situations certaines. Il conviendra donc d’adapter votre gameplay aux adversaires rencontrés, étant plus sensibles à certains types d’attaques. Mieux encore, les effets peuvent se combiner et l’on a ainsi aspergé un ennemi d’une substance qui s’est enflammée au contact d’un projectile de feu pour une explosion provoquant de lourd dégâts.

De l’action…

L’exploration est au centre d’une expérience qui encourage les survivants à faire preuve de curiosité. Et vous invite dans le même temps à la prudence, ce qui peut paraître paradoxal. Votre survie passe essentiellement par la découverte. Kate fouille divers items et améliorations à même de faciliter sa progression.

Acquise non sans mal, cette montée en puissance n’est jamais de trop pour venir à bout d’un environnement conçu pour vous éliminer. Le bestiaire donne du fil à retordre à une héroïne qui sait à peine répondre par les armes à ces provocations.

L’univers sombre et abondant imaginé par les studios est la première chose qui saute aux yeux. Les inspirations sont nombreuses, maîtrisées, et il convient d’en apprécier sa juste valeur.

Cependant, aussi séduisants soient les effets visuels bioluminescents qui éclairent les différents biomes qui le compose, le soft ne peut prétendre au titre de vitrine technologique.

Techniquement parlant, il ne se démarque en rien, mais assure l’essentiel. Une résolution en 4K activée, le tout à 60 images par seconde, garantit un confort de jeu optimal face au challenge.

Le jeu est accompagné d’une bande-son immersive qui contribue à créer une atmosphère unique et immersive.

Avant de triompher, bien souvent vous allez périr, avant de sentir naitre un sentiment d’accomplissement. SA est une expérience ardue. Le défi que représente le jeu pourrait décourager les joueurs moins chevronnés, surtout en mode difficile.

Mais loin d’être une frustration, les échecs vont vous pousser à persévérer.

… De la réflexion …

Les développeurs vous invitent aussi à rejoindre votre prochain objectif en vous baladant autant que le level design l’autorise dans des zones semi-ouvertes dissimulant des ennemis à combattre. Mais surtout des lieux d’intérêts à scanner, des ressources et objets à récupérer ainsi que des puzzles et énigmes à résoudre pour progresser.

Cependant, notez bien que le principal intérêt de l’expérience reste l’aspect action/TPS. Celle-ci profite d’ailleurs de l’occasion pour essayer de se démarquer un peu de ce qui se fait habituellement dans le genre. Simplement en quittant la dimension nerveuse pour y intégrer une touche stratégique comme on peut en voir dans les Souls. Un choix cohérent compte tenu de la situation dans laquelle se trouve votre personnage.

… De l’exploration.

Kate, n’étant pas un soldat, n’a pas atterri dans l’environnement qui lui convient le mieux. Face aux dangereuses créatures qui veulent sa mort, elle devra pourtant user de tous les moyens à sa disposition dans le seul but de survivre. En plus d’activer des gadgets et effectuer des attaques au découpeur électrique, elle peut surtout compter sur l’aide de VERA pour avancer. Présentée comme un fusil futuriste, cette arme est capable de tirer par défaut des cartouches électriques avant d’être améliorée de façon à être équipée d’un lanceur cryogénique ou d’un chargeur thermique.

Afin de terrasser nos adversaires rapidement et sans perdre trop de vie, il ne faut pas seulement cibler leurs points faibles avec la configuration d’arme adéquate. Il faut également ne pas hésiter à créer des combos élémentaires. Le système n’est pas révolutionnaire et très simpliste mais il fonctionne, c’est le principal.

Au passage, sachez que ce rythme tactique et plutôt lent des combats n’est pas la seule inspiration Souls du titre. Les soins et les gadgets sont limités jusqu’à ce qu’on s’approvisionne à un pilier faisant office de feu de camp. Pour se repérer il n’y a pas de carte. Le sprint, la roulade et autres offensives au corps-à-corps font diminuer la jauge d’endurance de l’héroïne. Quant au challenge présenté par les créateurs, il est un peu plus éminent que la moyenne sans pour autant atteindre le degré d’exigence des productions From Software.