Enfer Noir

Pour sa dernière livraison, Jacob Lee et son équipier pensaient que ce serait une fois de plus la routine. En effet, cet ultime transport spatial devait leur assurer un revenu confortable afin qu’ils puissent se la couler douce le reste de leur vie. Sauf que The Callisto Protocol sur PS5 ne sera pas un lieu de villégiature paisible. Tout va basculer lorsque votre vaisseau va être pris d’assaut.

Malgré toutes vos tentatives pour faire front, vous allez vous écraser sur Callisto. Cette lune de la planète Jupiter abrite la gigantesque prison de Fer Noir. Alors que vous n’avez rien à vous reprocher, vous êtes incarcérés au même titre que l’équipe rebelle responsable de votre chute. Dorénavant équipé d’un implant cervical, vous allez vous réveiller dans un chaos sans nom.

Si les détenus ne semblent pas en être la cause, qu’a-t-il bien pu se produire pour que tout le monde quitte la prison ? Du moins ceux qui sont encore en vie et il ne sont plus très nombreux. C’est au milieu de corps disloqués et éviscérés que votre recherche commence. La vérité sera-t-elle au bout du couloir ? En tout cas la mort y sera et sous différentes formes.

Esquive droite-gauche sur démembrement

Toujours peu courante dans un survival-horror, l’esquive tient une place centrale dans The Callisto Protocol sur PS5. Lorsque vous voyez un ennemi s’approcher de vous, préparez une direction avec le stick gauche.

Comme le dit si bien le tutoriel, une pression anticipée aura le même effet qu’un appui au dernier moment (sauf si vous voulez une esquive parfaite). Ensuite il vous suffira d’appuyer sur R2 pour frapper/démembrer/décapiter votre assaillant. Tout dépendra de votre arme et de son niveau d’upgrade.

De plus durant ce combo, le jeu permet d’utiliser une visée rapide pour enchaîner sur un tir toujours réussi. Courir, se baisser ou encore ramper sont également de la partie, mais impossible de faire un demi-tour rapide. En revanche l’utilisation du gant gravitationnel permet de se faire plaisir.

Saisir un élément du décor ou un ennemi se fait avec L2 + X, visez un endroit stratégique et envoyez le tout valser avec R2. Simple, très efficace si vous êtes assailli et surtout jouissif vu le résultat que l’on peut en tirer. Mais tout ceci consommera de la batterie qu’il faudra avoir en stock. Tout comme des munitions pour les différentes armes qu’il est possible de changer avec la croix directionnelle droite, puis haut et bas et valider son choix avec X. Pas très rapide pour un changement d’arme qui se veut…speed !

Les yeux en demandent en gore et en gore

Sous les traits de l’acteur Josh Duhamel (la série Las Vegas), Jacob Lee va sombrer dans une prison devenue encore plus malsaine, oppressante et gore à souhait. Les effets d’éclairages sont magnifiques, la tension est palpable à chaque recoin et vos (très) nombreuses mises à mort sont des modèles de cruauté.

Graphiquement nous sommes bien sur un titre Next-Gen malgré certains bugs d’affichage/synchronisation labiale. La DualSense en fait beaucoup trop, je recommande donc de mettre ses attributs au minimum sans que cela ne nuise à l’immersion (bien au contraire). Côté son, le doublage français est de bonne facture. Les différents effets sonores ne nous rassurent pas du tout, pour notre plus grand bonheur, dans le malheur de Jacob Lee. Encore plus si vous êtes équipés pour profiter de l’Audio 3D.

La douceur mélancolique du thème principal Lost Again est interprété par Kings Elliot.

• Un point s’impose: Conçu par des anciens de Dead Space (dont le producteur exécutif), The Callisto Protocol sur PS5 se retrouve donc comparé à son inégalé précurseur. Est-ce raisonnable ? Oui dans la mesure où sa campagne promotionnelle a bien insisté dessus, faisant de l’ombre au jeu lui-même. Est-ce pour autant que je vais comparer les 2 ? Non. D’une part la réussite d’un jeu dépend d’une alchimie d’équipe à un instant T et d’autre part le jeu s’appelle The Callisto Protocol. Malgré d’évidentes similitudes repérées par les connaisseurs en lisant ce test, il s’agit bel et bien d’une nouvelle IP de survival-horror. Avec ses qualités et ses défauts.

Une ambiance à faire sauter un fusible

Commençons par le point fort: l’ambiance pesante et malsaine durant la dizaine d’heure de l’aventure. Chaque recoin de la prison respire le malaise et l’angoisse sans pour autant faire sursauter. Aucun hud ne vient entacher ce parcours de l’horreur vu que votre santé est directement visible sur votre nuque. Que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur, l’envie d’en voir et d’en savoir plus est constante.

L’histoire est distillée à travers des hologrammes et des archives sonores (à écouter grâce au menu de votre implant) nous enfonçant toujours plus loin dans l’horreur humaine. Malgré cela, on regrette que le système d’esquive/corps à corps ne soit pas plus poussé. Si la violence des coups est extrêmement bien rendue, son utilisation se trouve vite limitée même après avoir upgradé la matraque électrique à la forge. On est vite frustré de ne pas pouvoir choisir où frapper ou de basculer rapidement sur un autre ennemi. Heureusement que les armes sont là si vous êtes encerclés.

Le système archaïque d’inventaire (limité qui s’agrandit progressivement) répond présent et vous pourrez lâcher des objets pour les récupérer plus tard. Mais si vous changez de zone ils seront perdus. Vous devrez donc réfléchir avant de placer un fusible pour ouvrir une porte menant potentiellement dans une autre zone. J’ai fini par péter un plomb tant cette mécanique est redondante. D’accord il n’y a pas d’énigmes inutiles, mais changer 50 fois de fusibles ce n’est guère plus intéressant. Heureusement que l’on peut écraser les corps avec nos pieds (touche Triangle) pour se détendre et trouver des objets.

Sauve-qui-peut

The Callisto Protocol sur PS5 propose 3 niveaux de difficulté avec changement à la volée. Si c’est idéal pour passer un moment tendu voir hard-gore, ce système sera aussi parfait pour revisiter un endroit que vous avez déjà fait malgré votre sauvegarde manuelle ! Digne d’un ado rebelle, la sauvegarde n’en fait qu’à sa tête et vous ramènera au dernier check-point automatique. Que le jeu use de mécanique vous poussant à être prudent et surtout à anticiper (la longue recharge d’énergie n’est pas à faire en combat !) ça me va, mais qu’il me propose une sauvegarde qu’il est incapable de gérer c’est non. D’autant plus que c’est en refaisant certains passages que l’on se rend compte que le bestiaire n’est, au final, pas très diversifié. Notez que j’ai préféré faire l’aventure en mode graphique (30 fps) et que le jeu propose un mode performance (60 fps). Chacun ses goûts.

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Test : The Callisto Protocol sur PS5 réalisé par Pascal84 sur une version offerte par l’éditeur
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