Après les mitigés Vanguard et Black Ops Cold War, Infinity Ward reprend les commandes de Call Of Duty. Avec Modern Warfare II, suite du reboot de 2019, le studio entend redorer le blason de leur FPS.

Pour débuter, concernant la campagne, on peut dire que c’est réussi, le titre devrait réconcilier les joueurs avec la licence.

Ensuite, côté multijoueur, certaines options habituelles sont absentes, mais il mélange valeurs sûres et contenu massif contenant quelques modifications bienvenues. On découvre des nouveautés addictives comme les missions coop ou l’excellente Invasion.

Call Of Duty Modern Warfare II va vous enjouer sur ces quelques dizaines d’heures. Il reste certes de la finition, mais l’explosive campagne variée procure du fun et du plaisir.

Notre unité traque le leader d’un groupe terroriste nommé Al-Qatala : Ghobrani, dans un solo toujours aussi explosif et dynamique.

En premier lieu, on retrouve la Task force 141 et son protagoniste Ghost. Le trafic d’arme en Russie et l’Iran est découvert par les Etats Unis. Ils décident donc de tuer le général Ghorbrani, commandant de la force Al-Qods et détruire le site de trafic d’armes. Décidant de se venger de sa mort, le second de Ghorbrani décide de frapper le territoire américain. Pour lutter contre les terroristes, Laswell et Shepherd planifient d’envoyer la Shadow Company et la force.

De toute évidence, la mise en scène, frappe fort durant les huit – dix heures nécessaires pour parcourir les 17 missions.

Le scénario évoque des sujets tels que le sens du devoir, le patriotisme, ou encore l’esprit d’équipe et la trahison.

Le casting est globalement efficace avec des protagonistes venant d’unités et de régions différentes que tout oppose. Hassan est moins travaillé que Valéria, bien plus charismatique côté adverse.

Tout d’abord, le gameplay est immersif et bien réussi. Chaque mission nous demandera d’alterner entre extermination, infiltration et obligation d’utiliser un équipement donné. Vous serez plongé dans un environnement différent où il ne faudra pas foncer tête baissée. Le jeu qui n’offre pas beaucoup de répit au joueur, est très fluide.

En revanche, hormis l’apparition de l’armure lourde sur certains ennemis, peu de nouveautés sont apportées.

D’autre part, la présence de lunettes et viseur thermique intègre un sentiment de réalisme développé.

Le gameplay, la narration et la mise en scène font de cette campagne l’une des meilleures de la série. Avec une IA revancharde et une précision folle, les affrontements sont nerveux.

De surcroit, on reste sur du gameplay arcade de base. On peut sauter lors des sprints pour se mettre à couvert à plat ventre. Bien plus mesurée sur la distance parcourue, la glissade est de retour.

Quant à la jouabilité, la manette Dualsense n’est pas en reste. Les retours haptiques de la gachette sont plus naturels et moins accentués que les précédents titres. On ressent les explosions, les tirs, les réactions des armes sont toutes différentes que l’on tir en rafale ou au coup par coup.

Enfin, les modes de jeu en multi, généreux et riche, ainsi que la campagne explosive vous procurerons assurément du plaisir et du fun. Cette formule renouvelée est bien plus plaisante à jouer.

Les graphismes sont impressionnants, les armes sont modélisées avec une grande fidélité. Le réalisme de la visée des armes et le souci du détail apporté n’a jamais été vu auparavant.

Les paysages, les environnements que l’on trouve en ville ou à la campagne, sont magnifiques. La mission à Amsterdam illustre parfaitement cette magnificence.

Mais aussi la modélisation des uniformes ou visages des personnages, surtout lors des cinématiques.

Avec une gestion des lumières et reflets impeccable et quelques rendus photo réalistes, certains passages du solo flattent la rétine.

Tout est stable et propre, cela explose partout lors des cutscènes ou des moments de pure action.

Niveau sonore, nous sommes aussi un cran au-dessus concernant la spatialisation des sons. On entend avec distinction et précision les bruits de pas autour de nous et la direction des coups de feu.

Après cette dizaine d’heure d’une campagne béton, la partie multi n’est pas à l’écart. On retrouve les décors visités de la campagne sur dix cartes. Certaines sortent du lot comme le circuit auto pour sa dynamique ou le poste frontière pour sa zone longue et étroite. La majorité des stages disposent d’une bonne verticalité afin de mettre en exergue la nouvelle capacité escalade. C’est frais, varié, même si on aurait souhaité plus de cartes au lancement.

Le mode Moshpit offre une vue à la troisième personne TPS. C’est déroutant et surprenant lors des premières joutes mais on assimile rapidement les rouages des parties. Cela diversifie les sessions, sans les renouveler.

Plusieurs modes font leur apparition notamment l’escorte de prisonnier, sans redéploiement possible rendant les parties stratégiques et tactiques. Dans invasion, on s’affronte en 20 contre 20 sur une carte vaste avec comme objectif de repousser l’ennemi. Plus on progresse, plus on bénéficie de bonus. La bataille devient frénétique et jouissive si on couple le fait qu’on acquiert quelques véhicules par la suite.

Avec trois missions à parcourir à plusieurs en équipes, avec un système de leveling propre, des classes à débloquer et un gros aspect scoring, la coopération n’est pas oubliée.

Ce mode dévoile son plein potentiel Quand on se synchronise entre amis sur un vocal.

Le contenu présent est certes déjà conséquent, mais pour les habitués de la licence, certains modes iconiques manquent. Le mode zombie est aux abonnés absents, de même que le tactique escarmouche.

Pour le matchmaking et la stabilité, c’est là aussi un sans-faute. Le multi semble optimisé pour rendre les échanges de tirs moins hasardeux.

Nouvelle formule

Changement notable pour cette épisode, habituellement, monter de niveau notre combattant débloquait tout l’arsenal et ses objets. Cette année on conserve bien ce cheminement mais uniquement pour les fusils de base de chaque famille.

Une arme possède plusieurs variantes. La première se récupère de façon standard, alors que pour accéder aux différentes versions il est nécessaire de d’abord monter la première.

On est régulièrement amené à changer notre façon de jouer si on désire avoir accès à l’intégralité des objets collectibles.

Le système d’atout connaît aussi une refonte où les deux premiers sont actifs immédiatement tandis que les deux autres nécessitent qu’on augmente notre score pour les rendre disponibles.

Le gros défaut de Modern Warfare II reste une énième fois la toujours aussi hasardeuse gestion de retours à la partie. Il est anormal de voir des avatars apparaître juste devant nous, permettant de les tuer instantanément sans qu’ils ne puissent bouger.