Test : Raiden IV x MIKADO remix sur PS5
Test : Raiden IV x MIKADO remix sur PS5
Genre : Jeu de tir, aventure
Langues : Anglais, Japonais
Sous-titres : Anglais, Japonais
Développé par MOSS
Édité par UFO Interactive Game
Sortie France : 03/02/2023
Prix : 39,99€ sur l’eShop, 39,99€ version boîte
Taille : 8220,00 MB
Joueurs : 2
Age minimum : 7
SCENARIO
Le premier épisode de la saga Raiden, initialement sorti en arcade en 1990, a été développé par Seibu Kaihatsu. Qui a ensuite passé le relais au studio MOSS. Le jeu s’impose rapidement comme l’un des incontournables du genre. Le succès de ce shoot’em up à scrolling vertical est immédiat.
Même si les évolutions techniques permettant principalement de multiplier le nombre d’ennemis et de projectiles à l’écran et d’améliorer les graphismes, la recette originale demeure la même au fil des années. Raiden IV nous revient aujourd’hui dans sa version la plus complète après avoir fait un détour par la Nintendo Switch fin 2021. L’original étant sorti initialement en 2007, puis porté l’année suivante sur Xbox 360 et quelque temps plus tard sur PlayStation 3.
Qu’en est-il du “Mikado” ajouté au titre ? Le terme fait référence à une salle d’arcade rétro gigantesque, le Mikado Game Center, située dans un quartier étudiant de Tokyo, un véritable musée vidéoludique. Cette association est une marque de confiance tant ce lieu propose une collection absolument dantesque des pépites de l’arcade sur plusieurs étages.
Arcade home
Pour les connaisseurs, nous voici donc face à la version finale de ce titre mythique. Il convient néanmoins de faire un petit inventaire dans le nombre important de menus et de modes de jeu pour poser les bases. Bien que ces derniers ne seront absolument pas perdus.
Premièrement, Le mode Arcade, nous permet de découvrir ou redécouvrir Raiden IV dans sa version d’origine. Ces deux niveaux de difficulté : Original, identique à l’arcade et un mode Light, plus accessible pour les débutants. Par ce biais, d’ailleurs, tout nouveau joueur devra se familiariser en premier lieu avec les mécaniques afin d’éviter tout découragement.
Pour encore plus de bonheur, les modes Additional et Overkill ajoutent deux niveaux de jeu supplémentaires. Ce dernier intègre une mécanique de scoring spécifique demandant de s’obstiner sur les carcasses encore fumantes des opposants fraîchement abattus. En fonction du niveau de dégâts infligé post-mortem, cela permet de récupérer des médailles plus ou moins chargées en points. Enfin, après avoir terminé le jeu une fois, un challenge beaucoup plus sérieux et surtout légèrement différent vous est proposé : Les Score Attack et Boss Attack, dont le nom parle de lui-même.
Bien sûr de la partie, l’indéracinable Leaderboard, permet de se mesurer en ligne aux joueurs sur les modes Arcade, Additional et Overkill.
Pour finir, les replays, vous proposent d’enregistrer intégralement vos parties épiques pour pouvoir les visionner à loisir. La galerie du jeu, permet d’admirer les modèles en 3D des différents ennemis rencontrés et s’enrichit au fur et à mesure de votre progression.
GAMEPLAY
Côté gameplay, dans les options, il est possible de régler le nombre de bombes disponibles par vie et le nombre de vies par crédit. Les différents boutons de la manette peuvent être personnalisés, le choix est très ouvert.
On optera pour la bande-son originale ou remixée et réglera les diverses options d’affichage.
Avant de se lancer dans l’action, dernières formalités, après avoir fait le choix d’une partie solo, le mode Dual ou Double Play permet de contrôler simultanément sur la même manette, deux appareils.
Notre expérience s’ajuste par huit degrés de difficultés, du Practice dans lequel les ennemis ne tirent pas à Ultimate qui garantit à n’importe quel joueur non initié, un décès extrêmement rapide et déplaisant.
Parmi les trois modèles de vaisseau disponibles, le Fighting Thunder ME02, est le plus facile à prendre en main, le MK-II propose une expérience old school avec des bombes à retardement et la Fée, un bonus rare initialement en jeu, bénéficie de versions magiques des différentes armes.
Agréable voyage
L’agencement des niveaux de jeu reprend l’ADN de la série et est extrêmement reconnaissable. L’aventure débute sur la planète Terre, avec les champs caractéristiques qui laissent progressivement la place à un décor urbain, suivi d’un port menant à un vieux temple. Nous nous éloignons ensuite en direction de la base ennemie avec ses croiseurs interminables et précédant la confrontation finale, la classique pluie d’astéroïdes.
Côté armement, nous commençons armés d’une mitrailleuse légère dont l’amplitude de tir se déploie en éventail au fil des améliorations ramassées. Parfaite pour s’occuper rapidement des ennemis les plus faibles mais qui manque de puissance générale. Nous passons ensuite au laser, qui tire droit devant nous, mais vous obligeant à de grands trajets pour atteindre des ennemis se manifestant à l’autre bout de l’écran.
Votre dernière option offensive dont vous pourrez choisir la caractéristique principale en début de partie se décline en deux versions. Le plasma, un énorme serpent électrique à tête chercheuse et le proton, un triple tir dont les mouvements sinueux s’adaptant à nos déplacements rappellent un fouet ultra-technologique. Nos possibilités combatives sont complétées par une triplette de missiles variés.
En face, les ennemis s’organisent peu à peu et les premiers facilement détruits dès leur arrivée à l’écran font progressivement place à des machines de plus en plus nombreuses, et surtout beaucoup plus agressives. Les projectiles à éviter se multiplient à une vitesse angoissante, tirées parfois par des véhicules faisant invasion sur le côté opposé à notre position, derrière un élément de décor à exploser ou à la limite de notre visibilité. Certains sont destructibles, mais les plus nombreux, sont sacrément rapides et vous font incontestablement exploser au moindre contact. Notons que les énormes amas robotisés aux formes alternatives pourvues d’innombrables canons rencontrées à chaque fin de niveau sont particulièrement retors.
GRAPHISMES ET BANDE-SON
Graphiquement sans-faute, ce jeu de quinze ans d’âge est ici parfaitement adapté compte tenu bien entendu des spécificités du genre.
Le chaos graphique permanent ne souffre d’aucun ralentissement et reste lisible à chaque instant, même lors du surplus de tirs ennemis à l’écran. Il serait facile de reprocher une redondance dans les décors et le design des ennemis, mais ce serait oublier que ce sont justement des pionniers comme Raiden qui ont défini les règles du genre.
Avantage visuel non négligeable, Raiden IV x MIKADO remix propose un affichage de l’écran de jeu plus étendu à 90°. Il est important de préciser, comme de nombreux autres shoot’em up à défilement vertical, Raiden se joue de base en format 4:3. Pour une raison purement technique et historique, même s’il est ennuyeux de devoir se passer de plus de la moitié de la taille de son écran. C’est malheureusement le compromis pour pouvoir apprécier le titre.
Ce remake, largué pour fêter les trente ans de la licence en 2020 s’est accompagné de toute une série de collaborations avec des groupes locaux afin d’offrir à cette variante anniversaire une bande-son remixée à la hauteur de l’évènement, au rythme suivant l’action proposée.
Parmi la multitude d’artistes ayant contribué à cette réorchestration, nous notons Fantom Iris, le trio d’O.T.K. et enfin, Heavy Metal Raiden, groupe officiel des arrangements musicaux de la série depuis 2011.
CONTENU ET DUREE DE VIE
Vous allez énormément mourir sur vos premières parties. De nombreuses fois. Aucune aide se dressera entre vous et ce déchaînement de violence que vous devrez traverser. Une mauvaise estimation de votre frappe, c’est la sentence! Un manque d’anticipation des mouvements, c’est la sentence! Une méconnaissance des patterns d’un boss, c’est la sentence! Qu’importe, votre réapparition et les quelques secondes d’invincibilité pour récupérer vos armes.
Heureusement, vous trouverez une lueur d’espoir… Le soft propose, au lancement de chaque partie, de choisir votre niveau de départ, parmi ceux déjà atteints.
De plus, avec chaque tableau passé, le nombre initial de crédits augmente. Sans nécessairement abuser des bombes en toute situation, vous baisserez la difficulté, afin d’apprécier le titre. Finir le jeu permet, outre la satisfaction suprême, de débloquer des crédits illimités dans tous les modes disponibles.
Vous savez désormais à quoi vous attendre. Les efforts qu’il vous faut accepter pour maîtriser ne serait-ce qu’une portion du titre et quels dangers vous guettent. Niveau après niveau, adapter notre position à celle des ennemis, il faut analyser les tirs, prévoir les assauts des boss. En cas d’échec, vos recommencerez. Le chemin est au final fabuleusement gratifiant, bien que long et difficile.
CONCLUSION
Ce titre, très frustrant en matière de compétition et beaucoup moins abordables que certains autres. Il est clair qu’il ne s’adresse clairement pas aux pilotes débutants. Cet épisode difficilement maîtrisable, nous rappelle à quel point la persévérance et l’entrainement sont les clés du succès. Vous pourrez essayer avec les curseurs au plus bas mais cela reviendrait à presque gâcher tout ce qui fait l’ADN de cet excellent jeu.
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