Test : Hunt: Showdown
Les plus
- Une ambiance "Horrific Wild West" parfaitement réussie
- Un FPS unique trop sous-estimé
- Le réalisme des armes
- Un gameplay précis et nerveux pour les amoureux du genre
- La spatialisation sonore léchée
Les moins
- Un jeu qui ne prend pas par la main, difficile d'apprendre sans lire de guide
- Peut être frustrant pendant les premières heures, surtout si on meurt en boucle
- De rares désynchronisations avec le serveur qui peuvent entacher le gameplay
- Qui dit mise à jour fréquentes dit nouveaux bugs en permanence, il faut savoir faire avec
Test : Hunt: Showdown sur PlayStation5
Genre : FPS, Chasse, Horreur, Coop en ligne
Langues : Anglais (Audio) Sous-titres : Français, Anglais, Italien, Allemand, Espagnol, Russe, Chinois
simplifié, Polonais, Turc, Japonais, Portuguais du Brésil
Développé par Crytek
Édité par Crytek
Sortie France : 27 août 2019
Prix : 39,99€ sur le Playstation Store
Taille : 20Go
Joueurs : Multijoueur en ligne
Age minimum : 18+
SCENARIO & AMBIANCE
Dans le Bayou, personne ne vous entendra crier.
En tant que jeu entièrement multijoueur, Hunt: Showdown ne propose pas de scénario à proprement parler mais plutôt une ambiance et un lore qui ne cessent de s’étoffer au fil des nombreuses mises à jour proposées par son éditeur, Crytek. Vous êtes ici plongés dans une Louisiane sombre et paranormale, où les Etats-Unis que nous connaissons sont en proie à différentes créatures cauchemardesques que vous allez devoir traquer et éliminer.
Cette virée dépaysante dans une Amérique sombre et alternative de la fin du XIXème siècle est aussi engageante que terrifiante et l’atmosphère qui règne à chacune de vos parties vous rappellera en permanence que vous êtes dans un monde dangereux où personne ne vous veut du bien.
Ici, pas d’explosions en tout genre, de gratte-ciels ni d’armes militaires, tout est d’époque. Chaque arme in-game a été reproduite fidèlement par Crytek, de son modèle à son système de tir en passant par les animations de rechargement. Tout sent bon la poudre et l’impact des tirs se ressent aussi bien que la lourdeur de vos bottes lors de vos pérégrinations dans le bayou. C’est une expérience réaliste, horrifique et pleine de tension qui vous est servie et qui contribue à happer le joueur dès ses premières parties. Les aficionados d’armes à feu et de reproductions fidèles trouveront leur bonheur dès les premières minutes de prise en main.
GAMEPLAY
Hunt: Showdown propose un gameplay en PvPvE, qui oppose de véritables joueurs ainsi que des I.A. (Intelligences Artificielles) incarnées par un bestiaire plutôt varié et quatre différents boss qui représentent les principaux objectifs.
Chaque partie obéit aux règles suivantes : 12 joueurs (en solo ou par équipe de 2 ou 3) sont lâchés sur une carte d’1km² et doivent rechercher 3 indices qui leur indiqueront l’emplacement d’un ou plusieurs boss. Une fois l’un d’entre eux éliminé, un joueur peut récupérer une prime sur sa dépouille et tenter de rejoindre un des points d’extraction afin de sécuriser de l’argent – ici, les dollars de chasse – et de l’expérience.
Car c’est là le génie du système de progression d’Hunt: Showdown. À une époque où bon nombre de studios se sont engouffrés dans la mode du Battle Royale, Hunt propose à ses joueurs de choisir au préalable l’équipement qu’ils amèneront dans chaque partie. En fonction de vos affinités, il est donc possible de ramener un sniper, un fusil à pompe, un lance-harpon, une hache, un sabre, un pistolet ou encore une arbalète. Vous êtes libres d’expérimenter et de trouver le style de jeu que vous trouvez le plus efficace ou le plus amusant, car même les munitions sont personnalisables ! (Incendiaire, empoisonné, haute vélocité,…)
Bien entendu, chaque pièce d’équipement coûte des dollars de chasse que vous récupérerez en jeu en fonction de vos résultats et des primes extraites. Il est d’ailleurs possible de quitter un match à tout moment en vous rendant dans une des trois zones adéquates. Il ne vous reste plus d’objets de soin ? Vous n’êtes pas sûr d’avoir assez de munitions pour sortir du prochain affrontement vivant ? Vous êtes libres de partir, et ce dès la première seconde du match.
Car dans Hunt, la mort est permanente. Avant chaque chasse, vous devez sélectionner un personnage qui vient avec un équipement de base, modifiable selon vos convenances, mais à chaque défaite il faudra changer de chasseur. Si toutefois vous parvenez à vous extraire en vie, vous gagnerez de l’expérience et pourrez débloquer des traits, qui sont des sortes de compétences passives qui vous procurent de nombreux avantages.
Je préfère cependant vous prévenir : Hunt est une expérience corsée dans laquelle il peut être difficile de se lancer sans guide ou sans observer d’autres joueurs au préalable. Le jeu ne vous prend pas par la main et vos premières dizaines d’heures de jeu seront sûrement déconcertantes. Comprendre la disposition de la map, comment s’occuper de tel ou tel ennemi, appréhender la position des équipes de joueurs adverses, comment fonctionne la balistique ou encore quelle est la meilleure stratégie pour tuer rapidement les différents boss sera un apprentissage long et difficile.
Mais peu à peu, vous ne jouerez plus “au chasseur”, vous deviendrez le chasseur.
Et c’est de là que vient la grande satisfaction d’Hunt: Showdown et qui explique pourquoi tant de joueurs y ont passé des milliers d’heures. Au fur et à mesure de vos aventures, vous apprendrez à lire les traces laissées par les autres joueurs, à comprendre qui arrive et par quelle direction, à tendre des embuscades et à toucher des cibles à plusieurs centaines de mètres, car vous avez été patient et méticuleux. Vous deviendrez attentif, rusé et aurez peu à peu l’impression de conquérir le bayou. Mais pas d’inquiétude, un joueur un peu plus chevronné ou une malheureuse infortune seront toujours là pour vous rappeler à la réalité : un tir, un mort….
GRAPHISMES , LEVEL DESIGN & BANDE-SON
Pour un FPS multijoueur, Hunt est beau, très beau. Le cachet du réalisme mis en avant par Crytek dans l’ambiance du titre se retrouve dans les graphismes. Le bayou propose une direction artistique splendide qui retranscrit à merveille une Amérique tourmentée. Fusionnée aux textures réalistes, au character design des monstres/boss et aux effets de lumière soignés proposés par Crytek, nous pouvons dire qu’Hunt: Showdown est une réussite graphique. Un “Realism Mode” a d’ailleurs été popularisé par certains créateurs de contenu qui consiste à jouer sans interface pour profiter des visuels du titre. Ce mode n’est disponible que sur PC pour le moment, mais peut-être finira t-il par arriver sur Playstation 5 si la communauté le demande. Pour des utilisateurs avec des configurations modestes cependant, Hunt pourrait ne pas atteindre un minimum de 60 fps, ce qui s’avère dommageable pour un FPS compétitif.
Côté level design, les bâtiments sont judicieusement disposés et le layout labyrinthique mais parfaitement exécuté des principaux points d’intérêt des maps ajoute à l’atmosphère oppressante du titre. Ici, pas de “god room” où il est possible d’attendre n’importe quel adversaire en haut d’une échelle avec un seul point d’entrée. Chaque pièce, chaque toit, chaque sous-sol dispose de plusieurs accès qui donnent lieu à des combats extrêmement dynamiques.
Pour la bande son, Crytek a fait le choix judicieux de travailler avec le groupe Port Sulphur Band qui fournit un travail de grande qualité tant pour les musiques du menu principal que pour les thèmes liés aux différents évènements du jeu. Une fois de plus, l’ambiance est respectée.
In-game, Hunt ne dispose pas de musique mais le travail colossal effectué sur le son est au cœur du gameplay. C’est simple, lors d’une chasse, tout s’entend. La spatialisation sonore incorporée au jeu retransmet absolument tout : les bruits de pas, la respiration qui s’arrête lors de la visée en mire, les branches qui craquent… La majorité des armes qui ne disposent pas de silencieux s’entendent d’un bout à l’autre de la map, et réussir à maîtriser le son qu’on émet s’avère extrêmement difficile. Sur ce point, c’est un sans faute.
CONTENU ET DUREE DE VIE
Pour environ 40 euros, Hunt propose une expérience honnête. A l’heure d’écriture de ce test, le jeu comporte deux maps (une troisième devrait arriver cet été), quatre boss et une rejouabilité presque infinie en sa qualité de jeu multijoueur. Aucun contenu payant obligatoire n’est à déplorer, le jeu vous proposant tout de même d’acheter des skins d’arme ou de personnage pour des prix allant de 5 à 15 euros en moyenne. Le prix d’entrée peut sembler assez élevé, surtout à une époque où beaucoup de licences sont free-to-play mais le jeu est souvent en promotion sur le Playstation Store, donc n’hésitez pas à attendre un peu si votre budget est serré.
Qui dit “jeu multijoueur” dit “suivi des développeurs”. Sur ce point, Crytek s’en sort bien avec des mises à jour régulières qui incluent en grande partie les retours de la communauté. De temps en temps, les développeurs viennent même jouer avec des streamers “Crytek Partners” et répondent aux questions du chat en temps réel. Cela n’empêche pas le titre de souffrir de quelques soucis techniques notamment au niveau des serveurs qui “désynchronisent” parfois les joueurs, occasionnant une prise de dégât, une téléportation, voire la mort. C’est assez rare, mais suffisamment pénible pour le stipuler…
CONCLUSION
J’aurais sans doute pu vous parler encore plusieurs heures de Hunt: Showdown tant ce jeu est unique en son genre et tant il m’a fait aimé le genre FPS auquel j’étais très hermétique. Si vous cherchez une expérience difficile mais gratifiante, ou simplement quelque chose qui sort des sentiers battus avec des développeurs qui écoutent leur communauté, foncez !
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