Test : Ys VIII: Lacrimosa of DANA sur PS5

Test : Ys VIII: Lacrima of DANA sur Playstation 5

7.4

SCENARIO

7.0/10

GAMEPLAY

8.0/10

GRAPHISMES

6.0/10

BANDE-SON

8.0/10

CONTENU ET DUREE DE VIE

8.0/10

Les plus

  • Des combats explosifs et fluides
  • La sympathique vie de naufragé
  • La découverte de l'île, qui comporte de nombreux mystères
  • Un confort dans la progression

Les moins

  • Une qualité graphique décevante
  • Une histoire trop classique
  • Les erreurs dans la traduction française

Test : Ys VIII: Lacrimosa of DANA sur PS5

Test : Ys VIII: Lacrimosa of DANA sur PS5

Genre : RPG, J-RPG
Langues : Anglais, Japonais

Sous-titres : Anglais, Français (France)
Développé par Nihon Falcom
Édité par Nihon Falcom
Sortie France : 18/11/2022
Prix : 39,99€ sur l’eShop, 39,99€ version boîte
Taille : 22971,00 MB
Joueurs : 1
Age minimum : 12

Site Web Officiel

SCENARIO

La série des YS reste encore assez inconnue pour nous, joueurs occidentaux, bien qu’elle soit vieille de trente ans.

La licence ne s’est que très rarement exportée, se cantonnant aux consoles portables et à une traduction anglaise. Ce huitième épisode Lacrimosa of Dana, arrive sur PS5, une aubaine pour les fans.

Nous découvrons donc les aventures du héro emblématique Adol Christin, dans un jeu imprégné du savoir-faire du studio japonais Falcom.

Il est important de préciser qu’il n’est pas nécessaire d’avoir joué aux précédents opus pour apprécier ce titre. Le scénario du jeu ne fait que de brèves clins d’œil à ses aventures passées. Vous pourrez vous immerger pleinement dans l’aventure elle-même.

Nous voici à bord du bateau Lombardie, où nous retrouvons notre aventurier en tant que marin. Ce poste lui permet de s’offrir un voyage à faible coût avant de repartir explorer de nouvelles contrées.

L’embarcation, remplie de passagers en tout genre, va naviguer pas loin de l’île déserte de Seiren. Cet endroit est chargé de légendes inquiétantes et de mystères, qui vont s’avérer réels dans les premières minutes du jeu.

En s’approchant trop près de Seiren, nos protagonistes se retrouvent confrontés à une créature marine gigantesque. Monstre qui réduit en miettes le bateau sans permettre à nos héros de s’échapper.

Nous nous réveillons échoué sur une plage, le matin suivant, sans rien d’autre qu’une vieille épée émoussée. Nous ne sommes pas les seuls à avoir survécu à l’attaque. C’est avec la volonté de découvrir les mystères de cette île qu’Adol se lance dans l’aventure. Celle ci va prendre des proportions bien plus importantes que prévues.

Pour la première fois dans la série, Adol n’est pas le seul personnage principal. Il partage l’affiche avec une jeune prêtresse en charge de veiller sur l’Arbre de Vie, Dana.

La première partie de cet épisode se concentre ainsi sur le sort des naufragés et leur survie. La suite bascule dans une seconde moitié de jeu sur un récit d’une plus grande dramaturgie. Il reste assez difficile d’être tenu en haleine par ce que l’on nous propose malgré les efforts de narration.

Le pitch de départ est suffisamment original et vraiment séduisant pour avoir envie de découvrir la suite. Avec en trame de fond la découverte de Seiren qui ajoute une dose de mystère véritablement sympathique. Adol et les siens vont être confrontés à de nombreuses épreuves et énigmes. Elles vont rythmer leur vie de naufragés. La partie concernant le personnage de Dana souffre en revanche d’un classicisme assez fréquent dans les JRPG. L’exploration de l’île finit donc par être le véritable moteur de la progression du jeu.

GAMEPLAY

Ys VIII est donc un titre basé sur l’exploration. L’action et la frénésie des combats joue un rôle vital dans le fonctionnement de cet épisode. Ce huitième opus met en place des affrontements rapides sans aucuns temps de chargement et coupure. La licence repose sur un gameplay orienté Action-RPG.

Adol et ses compagnons peuvent attaquer leurs ennemis librement. La cadence nerveuse et la fluidité de mouvement participe à rendre les joutes accrocheuses.

Le système comporte plusieurs particularités. Il vous sera donc possible d’esquiver, de sauter et de parer les coups de vos adversaires très simplement. La première, c’est la possibilité d’affubler vos personnages de quatre compétences offensives, pouvant être activées via un raccourci. Il vous suffira simplement d’attaquer vos opposants, Pour remplir cette dernière et ensuite pouvoir déchaîner vos compétences spéciales qui seront essentielles à votre survie.

Face à un ennemi plus coriace ou en cas de dernier recours, une attaque ultime sera à votre disposition, histoire de faire un peu le ménage autour de vous. Tout ceci contribue à rendre les combats véritablement passionnants et prenants, parfois même dantesques lorsqu’il est question d’ennemis à la vitesse complètement folle ou encore de boss à la taille démesurée.

Si au premier abord tout cela paraît assez bourrin, le système de combats révèle quelques subtilités sur lesquelles on ne peut passer outre. Tout d’abord, il faut noter. Pour pouvoir échapper au courroux de vos ennemis, il n’existe pas de garde active, il va vous falloir faire preuve d’un sens du timing très précis, en appuyant au bon moment sur l’une des deux tranches de la manette. Vous pourrez donc effectuer une parade éclair, qui vous permettra non seulement de bénéficier pendant un court laps de temps d’un bonus de dégâts critiques mais aussi d’annuler l’attaque de votre adversaire.

Un détail qu’il ne faut pas négliger est aussi le choix de votre équipe. Chaque personnage possède un type d’attaque ou plutôt une affinité qui sera, contre certains ennemis, particulièrement efficace. Au nombre de trois, ces dernières permettent de construire un groupe équilibré, puisque vous pouvez switcher entre vos trois personnages à la volée d’une simple pression de touche avec lequel vous pourrez faire face à n’importe quelles créatures.

Choisir le bon personnage contre le bon type d’ennemi paraît vital, ce qui vous donnera l’occasion de lui asséner vos techniques les plus puissantes et un précieux avantage sur le combat, d’autant plus que ces derniers pourront être assommés au fur et à mesure des coups reçus. Finalement, il faudra privilégier vos réflexes et la stratégie avant tout et foncer dans le tas sans réfléchir semble donc être une solution peu envisageable.

Le jeu vous offrira la possibilité, durant divers moments clés, de contrôler Dana, seule. Il faut bien avouer que manette en main, Dana est un véritable plaisir à contrôler, malgré une histoire personnelle assez peu intéressante. Bien plus rapide que les autres membres de l’équipe, elle possède aussi trois styles différents qui modifient son apparence et ses attaques, permettant de faire face à toutes les situations malgré le fait qu’elle soit seule. On s’attache finalement plutôt rapidement au personnage de Dana, grâce au confort du gameplay et ces phases jamais ennuyantes.

GRAPHISMES ET BANDE-SON

Il faut bien l’avouer, on sent clairement que le moteur du jeu ne rend pas justice à la direction artistique et Ys VIII ne brille pas par sa technique. Cela étant dit, la fluidité du jeu, malgré quelques baisses de framerate sans grande importance ici et là, est au moins optimale puisqu’elle frôle les 60 fps.

Malgré ses tares visuelles, on se prend à contempler les paysages qu’offre cet épisode en découvrant notamment des points d’intérêt souvent agréables à voir. L’exploration complète de l’île s’effectue sans s’en rendre compte et on se prend facilement au jeu.

Concernant la traduction française, elle n’est pas exempte de défauts. Des problèmes d’accord et de sujet viennent parfois piquer les yeux. Rien de bien méchant en soi, et on peut louer la volonté de traduire entièrement les textes jeu, surtout avec la possibilité de mettre les voix japonaises, mais il y a encore des efforts à faire.

Les musiques qui composent le jeu participent à cette dynamique. Les morceaux pêchus sont bien souvent très rythmés, avec des riffs de guitares qui s’envolent littéralement. Nous sommes en face d’une BO magistralement composée, qui même si elle peut parfois se répéter, nous offre des morceaux de bravoure tout simplement grandioses, comme celui qui rythme l’ouverture du jeu.

CONTENU ET DUREE DE VIE

C’est bien grâce à cette énorme aire de jeu que représente Seiren que le jeu ne déçoit pas. Adol aura pour mission de cartographier les environs afin de sécuriser ses compagnons échoués, très tôt dans l’aventure. On prend donc tout naturellement plaisir à découvrir chaque zone et parcelle de l’île en question, qui est aussi dangereuse qu’agréable à visiter. La nature vous offrira de nombreux lieux et observatoires saisissants, hormis les créatures qui y vivent et les abondantes ressources qui y poussent, en dépit d’une réalisation sur console vraiment faible.

Certaines zones s’ouvriront petit à petit, parfois bloquées par un glissement de terrain ou des énormes pierres. Vous pourrez accéder à plusieurs endroits et donjons seulement en retrouvant tous les passagers du Lombardie et en sollicitant leur aide pour déblayer le passage. Notez que les divers donjons seront progressivement ouverts durant la nuit, révélant de nouveaux paysages et de nouveaux objets, le tout dans un environnement paisible dans lequel il faudra prendre garde à ne pas réveiller les créatures endormies.

Il est possible de vous téléporter grâce aux nombreux cristaux qui pullulent sur l’île, Pour ne rien entraver à votre aventure, à n’importe quel moment et de n’importe quel endroit. Une facilité de voyage qui participe grandement à la simplicité de l’exploration, ce qui plaira à tous ceux qui n’aiment pas les allers-retours souvent présents dans ce type de jeu. Ces voyages instantanés ne sont pas encombrés de temps de chargement, puisqu’il faudra seulement compter deux à trois secondes avant d’arriver dans la zone souhaitée. Tout est mis en œuvre pour qu’aucun élément de l’exploration ne soit rébarbatif.

Le seul point parfois contraignant serait celui des outils d’aventures, qui permettent de marcher à travers la boue ou encore de s’accrocher aux lianes. Au début de l’aventure, Adol n’a la possibilité de s’équiper que d’un seul de ces objets, obligeant le joueur à rouvrir le menu assez fréquemment selon les obstacles qui lui font face. Cette restriction n’est pas des plus judicieuses, heureusement, il est possible de débloquer des slots pour s’équiper de plusieurs outils à la fois. Il faudra compter une quarantaine d’heures environ, pour parvenir à bout de l’exploration complète de l’île, un peu moins en étant pressé et plutôt cinquante heures si vous voulez venir à bout de toutes les quêtes.

Mais avant de découvrir l’histoire, la construction d’un habitat va s’avérer être primordial. C’est très rapidement que les naufragés vont mettre en place un petit village qui vous servira de HUB central. Il vous sera alors possible de vous reposer, d’effectuer des quêtes annexes ou d’obtenir les objets nécessaires. Votre camp va vite s’agrandir et proposer plus de services, en sauvant les divers personnages disséminés sur l’île.

CONCLUSION

En tant qu’Action-RPG, Ys VIII : Lacrimosa of Dana est incontestablement une réussite. Il plaira sans nul doute aux novices ainsi qu’aux fans de la saga. Avec des combats nerveux, une envie d’explorer, le jeu parvient à faire oublier son scénario classique. Il propose une aventure riche et remplie de bonne volonté. Dommage que le soft ne brille pas techniquement, faisant presque de l’ombre à une direction artistique bien réussie.

Parcourir les plaines et les montagnes de Seiren est un véritable régal. C’est avec un mélange étrange entre une nostalgie et une modernité bienvenue.

Test : Ys VIII: Lacrima of DANA sur PS5 réalisé par Guil sur une version offerte par l’éditeur
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