Sorti en 2016 et développé par Jackbox Games, Drawful 2 s’inscrivait dans une époque où les party games n’avaient pas encore connu l’essor apporté par les confinements successifs de 2020. Among Us, Gartic Phone, Skrribl.io et bien d’autres sont aujourd’hui figures de proue de ce genre bien particulier et appréciable, qui permet de passer de bons moments entre amis, et disons le, de se taper de bonnes barres. 

Les consoles nouvelle génération étant encore jeunes, elles ne proposent que peu d’exclusivités et retourner fouiller dans le catalogue PS4 permet parfois de dégoter de petites pépites. Alors en 2021, comment s’en sort Drawful 2 ?

Lors de ce test, nous étions un groupe de cinq joueurs.

Drawful 2 est un party game de dessin jouable jusqu’à 8 joueurs en local ou en ligne. Le principe est simple, chaque participant peut rejoindre la partie grâce à son téléphone portable ou à sa tablette (les tricheurs à la tablette graphique, on vous voit ;)) et exposer sur la place publique ses somptueux talents d’artiste. A chaque manche, les joueurs se verront proposer un mot ou une expression qu’ils devront dessiner. Cela peut aller du simple “un collier de perles” à “Thomas part dans l’espace, volume 2”, compliquant la tâche de savoir quel titre provient du jeu, et lequel a été écrit par un joueur.

Car là est le but de Drawful 2. Une fois votre dessin terminé, il sera affiché aux yeux de tous et chaque participant devra proposer le titre qui lui convient le mieux. Si vous avez dessiné, votre but est de faire trouver le véritable titre. Si ce n’est pas votre dessin, vous devez proposer le titre le plus plausible en profitant des maladresses artistiques de vos compères pour récolter un maximum de votes, et donc de points.

Après un nombre de manches défini, le total des scores est affiché et le joueur avec le plus de points l’emporte. A noter qu’il existe également un mode alternatif où vous pouvez entrer vos propres mots et créer un épisode entier autour d’un thème commun. Une bonne idée en théorie, sauf que chaque participant connaîtra déjà plusieurs des véritables titres, rendant le jeu légèrement moins palpitant. Nous vous conseillons d’utiliser les expressions fournies par le jeu lors de vos premières parties, le second mode étant plus réservé à des “private jokes” ou à des parties avec des gens que vous connaissez déjà très bien.

Côté ambiance, tout fonctionne. Les graphismes minimalistes dans un style “dessiné à la main” collent parfaitement au thème et la bande son est fun et engageante. A savoir que le jeu attribuera par défaut un effet sonore à chaque joueur qui sera utilisé pour indiquer aux participants qui a terminé de dessiner ou de proposer un titre. Ces bruitages, incarnés par des “prouts”, rots et autres joyeusetés peuvent paraître puérils au premier abord, mais une fois rentrés dans l’ambiance fun et déjantée du titre, cela ne nous a absolument pas dérangés.

En terme de contenu, Drawful 2 propose une expérience peu variée. Comme nous l’expliquions plus haut, seuls deux modes de jeu viennent s’alterner, un où les thèmes sont indiqués par le jeu, et un où les joueurs peuvent écrire les leur. Même si les parties s’enchaînent bien, un sentiment “d’avoir vite fait le tour” s’installe rapidement et ce pour plusieurs raisons.

Tout d’abord, même s’il est appréciable de pouvoir jouer directement sur son téléphone (s’il fallait une manette pour chaque joueur ce serait compliqué en local), le module de dessin est plus que rudimentaire. Deux couleurs seulement sont attribuées à chaque participant et… c’est tout. Pas d’option pour changer l’épaisseur des traits, pour ajouter des formes prédéfinies, ni même pour effacer. En se baladant sur les forums pour essayer de trouver un moyen de recommencer notre dessin en cas d’erreur, les seules recommandations sont de “remplir l’écran avec une de nos deux couleurs pour dessiner avec l’autre” : un peu archaïque.

De plus, même s’il est agréable de ne pas avoir besoin que tous les participants soient sur le même réseau wi-fi car le jeu utilise un système de code de salle directement par navigateur, d’autres petits problèmes peuvent venir se glisser ça et là, entachant l’expérience. En effet, lors de notre session, une de nos joueuses avait la traduction automatique google d’activée. Comme les interactions avec le jeu se font directement dans Chrome (si vous êtes sur Android), les titres proposés par Drawful et par les joueurs étaient traduits en temps réel. Ainsi, “lion sans queue” devenait “lion sans file d’attente”, “stonks” se transformait en “action” et “pistolame” en “pistolet”. Cela nous a pris un petit temps pour comprendre d’où venait ce problème, donc on préfère vous prévenir en amont.

Côté positif, le jeu permet à chaque joueur de dessiner son propre avatar, ce qui permettra aux plus créatifs d’entre vous d’amuser la galerie avec des créations toujours plus sordides.