Test : The Last of Us Part I sur PS5

Test : The Last of Us Part I

8.4

SCENARIO

9.0/10

GAMEPLAY

8.0/10

GRAPHISMES

9.0/10

BANDE-SON

8.0/10

CONTENU ET DUREE DE VIE

8.0/10

Les plus

  • Un monde crédible et d'une beauté infinie
  • Une version PS5 plus immersive que jamais
  • Un scénario poignant
  • Un souci du détail permanent
  • Les personnages, un quasi sans-faute

Les moins

  • Des ajouts principalement visuels
  • Quelques petits soucis de rythme
  • Une IA parfois dans les choux

Test : The Last of Us Part I sur PS5

Test : The Last of Us Part I sur PS5

Genre :  Survival-horror, aventure
Langues : Allemand, Anglais, Espagnol, Français (France), Grec, Italien, Polonais, Portugais (Portugal), Russe, Turc

Sous-titres : Allemand, Anglais, Croate, Danois, Espagnol, Finnois, Français (France), Grec, Hongrois, Italien, Norvégien, Néerlandais, Polonais, Portugais (Portugal), Russe, Suédois, Tchèque, Turc
Développé par Sony Interactive Entertainment
Édité par Naughty Dog 
Sortie France : 02/09/2022
Prix : 79,99€ sur l’eShop, 61,49€ version boîte 
Taille : 69,98 GB
Joueurs : 1
Age minimum : 18

Site Web Officiel

SCENARIO

Le scénario fut une des choses qui donnèrent à The Last of Us cette aura qui est la sienne aujourd’hui. Naughty Dog sortait jusque-là des jeux aux scénarios assez modestes dans le cas des Uncharted, et bon enfant avec Crash Bandicoot et Jak & Daxter. Pour The Last of Us, il nous fournit un scénario bouleversant, gorgé d’émotions.

On y retrouve Joël, dans un monde apocalyptique, ravagé par une épidémie causée par un champignon qui transforme les malades en affreuses créatures. Après une série d’événements, il se retrouve à devoir effectuer un road trip, avec Ellie, une jeune adolescente de 14 ans, à travers une Amérique ravagée, où la nature semble reprendre ses droits sur l’Humanité, et où la solidarité se fera rare dans un monde poussant naturellement au chacun pour soi. En effet, le manichéisme, ce jeu le met au fond d’un placard et le ferme à double tour. Dans cet univers, chacun use de stratagèmes pour survivre, et agit pour soi, pour sa (sur)vie, ses proches. Il n’y a pas de gentils. Il n’y a pas de méchants. Seulement des survivants.

VIVRE POUR SURVIVRE

Si la base de ce scénario semble assez classique en soi, le déroulé de ce dernier est fait avec brio, nous offrant un déluge d’émotions  et de fantastiques personnages auxquels on ne peut que s’attacher. Et sans trop en dire, il apporte également un des meilleurs prologues de l’histoire du jeu vidéo.

En plus du scénario en lui-même, ce qui a donné à ce jeu ses lettres de noblesse, c’est cette exceptionnelle narration. La mise en scène est rythmée comme il le faut, et l’écriture fait en sorte que le titre ne tombe jamais dans la surenchère ou dans la caricature. L’histoire est émouvante et inquiétante, mais arrive également à offrir un peu d’humour et de légèreté quand il le faut. Le très bon jeu d’acteur et les bluffantes expressions faciales, transmettant au mieux les émotions des personnages, aident à cela. Tout comme les excellents doublages. The Last of Us est de ces jeux qui dispose d’une VF qui n’a heureusement pas à rougir de la qualité de la VO, et qui enrichit narration.

LA NARRATION DANS UN MONDE POST-APOCALYPTIQUE

Notons que ce remake offre également la possibilité de jouer au DLC, Left Behind, nous contant l’histoire personnelle d’Ellie avant les événements du jeu principal. Le tout avec le même talent dans la narration et la mise en scène. Si ce personnage est déjà fort attachant, ce DLC décuple le capital sympathie que l’on peut avoir pour elle tant son histoire est riche.

GAMEPLAY

Le contexte et l’ambiance du jeu se répercutent directement sur le gameplay. Dans ce monde ravagé, où l’activité humaine s’est largement stoppée, les ressources sont rares. En conséquence, il faut bien mesurer chaque décision prise pour ne pas se retrouver à court dans une situation complexe. L’infiltration et les éliminations furtives ont donc un rôle primordial.  Phases qui nous obligent à mener différentes stratégies et à analyser la situation en profondeur. En effet, la topographie des lieux étant assez grande et ingénieuse, plusieurs stratégies s’offrent à nous pour avancer dans ces couloirs pleins d’ennemis. Une topographie sur laquelle on peut influer en brisant une vitre.

S’ADAPTER A LA PENURIE

Quant aux phases d’action, elles sont plutôt variées grâce au grand nombre d’outils à notre disposition. Des outils pouvant nous permettre d’y aller en frontal (armes lourdes, de poings, de mêlée), silencieusement (arc), faire un coup multiple (bombes) etc. Cela dit, une touche d’esquive manque lorsque les combats deviennent rapprochés. Encore plus aujourd’hui qu’il y a neuf ans.

Cela dit, l’IA pose de légers problèmes. S’il n’y a pas grand-chose à redire sur celle des infectés, celles de Hommes en revanche, laisse à désirer. D’abord car ils nous oublient assez vite après nous avoir vu. Il suffit de se cacher quelques poignées de secondes pour à nouveau faire comme si de rien était. Mais elle peut également parfois souffrir de quelques bugs. On peut notamment la voir se coincer dans des portes ou brutalement s’arrêter sans raison. Elle reste toutefois largement acceptable et ne gâche pas le jeu.

L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE ENTRE DEUX EAUX

L’IA de nos alliés, si elle ne pose pas de problème sur le plan du gameplay, elle en pose un petit sur le plan de l’immersion. Pour des soucis évidents de confort, les ennemis ne voient pas nos partenaires lorsque nous sommes en infiltration, y compris lorsqu’ils sont dans leur ligne de mire. Ce qui peut casser un peu l’immersion.

Revenons un instant sur les infectés. Il en existe plusieurs sortes. Les coureurs, infectés classiques, nous fonçant à toute vitesse sur nous une fois notre présence détectée. Les claqueurs, qui sont à un stade avancé de l’infection. Devant se repérer grâce au son et à l’odeur, il suffit d’être silencieux pour les passer. Mais une fois le joueur repéré, ils ne font aucun cadeau, étant extrêmement puissants et coriaces. Ces derniers à eux seuls rendent les phases d’infiltration angoissantes à l’extrême. Et enfin les colosses, qui font office de boss.

Est-ce tout ? Pour la version que l’on a connue en 2013, oui. Mais ce remake « offre » un nouveau type d’infectés, que les joueurs de The Last of Us part II reconnaîtront pour leur plus grand malheur, les rôdeurs. Apparus dans la suite sortie en 2020, les rôdeurs sont à mi-chemin entre des coureurs et des claqueurs visuellement.

QUAND LES HOMMES DEVIENNENT DES MONSTRES

Mais ils sont une terrible source d’angoisse et d’agacement pour le joueur. Rapides, silencieux, ils se planquent la plupart du temps pour surgir et vous attaquer, tel un lion sur une proie. Mais l’on a à peine le temps de se rendre compte de cela qu’ils sont déjà retournés se cacher. Il faut donc être très réactif et attentif pour s’en défaire.

Notons que le jeu s’est vu retirer le mode multijoueur qui était le sien lors de la sortie du jeu en 2013. Choix logique puisque Naughty Dog est en train de développer un mode multijoueur dans l’univers de The Last of Us Part II.

Enfin, saluons le fait que ce jeu soit absolument exemplaire dans les options d’accessibilité proposées aux personnes déficientes au niveau visuel ou auditif.

GRAPHISMES ET BANDE-SON

La première version de ce jeu est sortie en 2013. En fin de vie de la PS3, qui allait voir la sortie de la PS4 arriver six mois plus tard. Le jeu était une vitrine technologique absolue pour l’époque. Naughty Dog avait déjà réalisé des prouesses techniques avec les Uncharted 2 et 3, mais avec ce jeu, ils ont repoussé les limites de ce que l’on croyait possible pour s’imposer, en tout cas pour beaucoup, comme le plus beau jeu de la PS3. Ce sur quoi on peut s’interroger, c’est l’intérêt de faire un remake d’un jeu, sorti il y a « seulement » neuf ans, superbe en son temps, et n’ayant pas tellement vieilli visuellement.

UNE CURE DE JEUNESSE

Et bien… Les premières minutes dissipent ces interrogations. Si le jeu n’est pas une claque aussi énorme qu’il le fut en son temps, il en met quand même plein la vue. La chose qui saute tout de suite aux yeux, c’est le niveau de détails. Les personnages ont bénéficié d’un soin admirable qui rend les cinématiques encore plus immersives. Rides, traits, regards, poils de barbes, cheveux grisonnants, larmes, rien n’est laissé de côté. Même chose pour les infectés, dont les design de certains d’entre eux sont parmi les plus angoissants du jeu vidéo et dont la perte visuelle de leur humanité fait froid dans le dos. Les décors ne sont pas en reste. Des résidus de poussière dans l’air éclairés par la lumière du soleil dans une pièce aux mouches traînant autour des cadavres en passant par les membres des ennemis qui explosent à l’impact d’une balle d’arme lourde, on est sans cesse ébahis.

UNE HORREUR MAGNIFIQUE

Si l’on veut être tatillon, le seul petit écueil que l’on peut faire au jeu sur le plan technique quand on connaît l’histoire de Naughty Dog, habitué à repousser les limites de leurs propres standards, c’est de ne pas être une claque immense par rapport à ce qui a déjà été accompli dans The Last of Us Part II. Mais il est hors de question de bouder son plaisir pour autant.

Sur le plan artistique, on retrouve cette désolation ambiante incarnée par la nature, qui de plus en plus reprend ses droits sur un monde fruit des créations de l’être humain. La progression technique évidente par rapport à la version de 2013 renforce encore plus cet aspect. Voitures abandonnées, immeubles effondrés, rien n’a été laissé de côté pour nous immerger dans un monde proche de l’apocalypse. Enfin, déjà éblouissante dans The Last of Us Part II, la verdure dans ce remake est exceptionnelle et est un des points les plus marquants puisque cette dernière vous accompagnera dans une écrasante majorité des décors extérieurs rencontrés. Son apparition étant une conséquence de la fin de l’activité humaine, désormais concentrée sur sa survie.

LES BRUITS DE L’APOCALYPSE

Les bruitages les plus marquants nous sont fournis par les infectés de longue date, qui nous gratifient de cris quand ils se déplacent qui sont parmi les plus innommables et les plus angoissants. Quiconque a pu s’essayer au jeu a encore en tête ces ignobles bruits de ceux de claqueurs et de colosses. Mais également, à moindre mesure, des autres types d’infectés. Du reste, le bruit des balles, les explosions, l’eau et tous les autres bruitages présents sont très soignés et participent à renforcer une immersion qui atteint son paroxysme avec cette version PS5.

Quant aux musiques, elles sont dans le ton de ce que propose le jeu. Des thèmes musicaux calmes, pour la plupart faits à la basse ou à la guitare, proches de l’angoissant, qui accompagnent discrètement mais parfaitement nos pérégrinations dans ce monde et jouent un grand rôle dans les émotions que le jeu nous offre.

 

CONTENU ET DUREE DE VIE

Il faudra compter entre quinze et vingt heures pour terminer l’aventure principale, selon votre style de jeu et le niveau de difficulté que vous aurez choisi au départ. Ajoutons à cela, la présence du DLC, “Left Behind”, qui permet d’ajouter environ trois heures de jeu. Les plus gros fans pourront ajouter quelques heures en visitant les bonus, plein d’artworks et d’images à admirer et surtout de vidéos des coulisses du développement et de podcasts avec les développeurs du jeu. Ce qui en fait une très bonne durée, avec une aventure parfaitement gérée pour ne pas rester sur notre faim et pour ne pas ressentir d’indigestion non plus.

CONCLUSION

The Last of Us est de ces jeux qui fait date. Et ce, sans avoir été particulièrement révolutionnaire ou innovant. Les ingrédients de son histoire ont déjà été vus dans plusieurs séries, films ou jeux vidéo. Tout comme son gameplay. Mais cela n’empêche pas le résultat de sa recette d’être grandiose. Ce qu’il fait, il le fait avec une telle maîtrise, un tel talent et une telle audace, que l’on se retrouve bouche bée devant cette œuvre.. On n’en sort pas indemne, mais rempli d’émotions, d’empathie, de sympathie et de souvenirs indélébiles. Ce remake lui offre une seconde jeunesse, qui lui permettra de faire chavirer le cœur des novices, ou de faire plonger dans la nostalgie les fans de la première heure. Ayant très bien résisté au poids des années, il est un indispensable pour les néophytes qui n’auraient pas eu la chance de vivre cette expérience. Pour ceux qui la connaissent en revanche, c’est à eux de voir si redécouvrir ce jeu dans des conditions d’immersion bien plus poussées que les versions PS3 et PS4 vaut la peine d’y mettre le prix fort.

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